Passage à l’acte de deux amants.
La porte claque, Denis et Julien se retrouvent seuls. Il y a moment de flottement, ils ont peut-être deux heures devant eux.
Denis va prendre le linge sale dans les chambres et le dépose dans le panier qu’ils porteront à la blanchisserie, Julien finit, fébrile, de ranger la vaisselle. Denis s’approche, prend la main de Julien et l’entraîne dans leur chambre. Il va fermer les rideaux, Julien l’attend au milieu de la pièce. Les corps tournent, se frottent l’un contre l’autre, les vêtements volent.
Denis jette Julien sur le lit, sa bouche et ses mains se promènent sur le corps de son amant. Depuis les quelques mois qu’ils sont ici et qu’ils passent leur nuit ensemble, il sait comment lui donner du plaisir, sa langue est devenue habile, il a appris comment prendre la totalité du membre de Julien dans sa bouche sans s’étouffer. Aujourd’hui, Julien peut gémir de plaisir sans mordre quelque chose. Ils changent de place, Julien fait durcir Denis sans précipitation, puis il les fait rouler.
Julien s’enroule autour de Denis, leurs lances sont collées l’une à l’autre coincée entre leurs ventres, le moindre mouvement les fait se frotter et durcir encore. Julien repousse la hanche de Denis, il écarte les cuisses et dirige de la main le sexe turgescent de son amant vers son ouverture. L’autre main de Julien caresse la nuque de Denis, fourrage ses cheveux, sa bouche couvre de baiser le visage de l’homme hésitant. La jambe de Julien appuie sur Denis, le poids finit par introduire le gland dans le conduit. La sensation est divine, les barrières de Denis tombent. Les deux jambes de Julien sont relevées, ses mains sur les hanches de Denis guident la pénétration. Denis regarde le visage radieux de Julien dans la pénombre, il prend confiance. Il se comporte comme un mâle, Julien souffre un peu sous le diamètre du membre. Denis s’immobilise, Julien noue ses jambes dans son dos pour l’empêcher de sortir, ses mains prennent le visage de Denis, ils s’embrassent avec tendresse.
Julien se serre et s’ouvre autour de la verge, l’alternance leur arrache des gémissements de bonheur. Julien encourage Denis à reprendre ses vas-et-vient, il est attentif mais Julien n’exprime pas de douleur, il est fou de bonheur. Il a espéré et craint ce moment depuis des mois. Julien jouit le premier, Denis reçoit son sperme sur le ventre avant de se vider dans les entrailles de son amant. Il s’effondre sur lui, haletant, ne sachant pas s’il doit hurler de joie ou mourir de honte. Julien lui murmure trois petits mots à l’oreille, Denis pleure de joie. Julien le berce et le cajole, pendant que la verge ramollie glisse hors du conduit.
Ils reprennent leurs souffles, récupèrent, Julien prend le torchon humide, qu’il avait sur l’épaule en arrivant de la cuisine, et les essuie tous les deux. Le sexe de Denis redurcit à peine décalotté, l’envie reprend Julien aussitôt. Le corps à corps reprend, Denis se laisse mettre sur le ventre. Julien le caresse des épaules jusqu’aux mollets, au début les mains sont légères quand elles passent sur ses fesses puis deviennent plus insistantes. Denis est autant mort de peur que d’envie. Julien lui soulève les hanches, Denis fait le dos rond, les mains continuent leurs caresses, puis écartent les lobes fessiers. Denis offre totalement sa croupe maintenant. Plusieurs fois la langue remonte du scrotum au haut de la raie, puis Julien se saisit du membre et se met à le branler pendant que sa langue reste sur l’œillet, en fait le tour, le mouille. Un doigt enduit de salive rentre d’une phalange dans le sphincter, la brûlure tétanise Denis, Julien a l’impression que son doigt va être coupé. Il retire son doigt, embrasse les fesses et demande à Denis de ne pas bouger, il fait un aller-retour à la cuisine.
Il revient entre les jambes de Denis, relève ses hanches, Denis sent deux doigts graisseux venir assouplir sa rondelle. Julien reprend régulièrement du beurre, il lui faut du temps pour pouvoir introduire son doigt en entier. Le plaisir finit par faire oublier à Denis la brûlure qui irradie son sphincter. Julien étale du beurre sur son sexe et se présente à l’entrée. Par réflexe Denis serre les fesses en avançant, puis se reprend et recule légèrement contre le membre bandé. Julien le laisse s’appuyer sans rien faire de plus que de lui caresser les flans et les fesses. Le gland est rentré, les mains de Denis sont crispées sur le drap, des larmes de douleur coulent de ses yeux. Julien maintient juste une légère pression. Julien se penche très lentement et essuie les larmes du revers des doigts, il embrasse Denis entre les épaules avant de se redresser tout aussi lentement. Millimètre après millimètre Julien s’introduit en Denis, Julien est long, Denis a l’impression que cela ne finira jamais, puis d’un seul coup il s’ouvre et Julien surpris bute contre ses fesses. Le mouvement subi leur arrache de forts gémissements où douleur et plaisir ne se distinguent plus. Julien se retire de quelques centimètres, Denis crie, serre les dents et tend ses mains en arrière pour presser les cuisses de Julien contre lui. Julien revient au fond, il se penche et enlace la taille de Denis, saisit son sexe par-dessous. Il va et vient doucement sans trop d’amplitude, Denis râle, son corps tremble entièrement, son sperme s’écoule en continu dans la main de Julien. Deux coups de reins plus puissants lui arrachent un cri avant qu’il ne sente Julien décharger en lui. Denis glisse entraînant Julien avec lui, qui attend de débander pour prendre appui sur ses mains et se retirer prudemment. Il glisse sur le coté, une jambe sur celle de Denis, un bras au travers de ses épaules, les doigts emmêlés. Denis tremble encore de longues minutes, les larmes coulent de ses yeux sans qu’il ne s’en rende compte. Les baisers de Julien l’aide à se calmer et à s’endormir, les tabous se sont évaporés, reste l’apaisement des corps et la sérénité dans les cœurs.
Proposée par Paul P.
Très bien écrit et décrit. Bravo!